jeudi 25 novembre 2010

Derby Funaire for my love : Straight from the harp


Écoute gratuite du titre Derby Funaire via le lien suivant.
Petit interview en cadeau.

http://soundcloud.com/straightfromtheharp/derby-funaire

http://straightfromtheharp.tumblr.com/

mercredi 15 septembre 2010

mardi 20 octobre 2009

fable poétique moderne et moraliste contre l'obsénité urbaine



Une jour, quatres foisses mirent une robe,
Pour marcher dans la rue.
Elle rencontrirent un loup galant.
Le loup galant leur dit:

"Oh vous petites galopines,
Vous semblez être de vrais gourgandines.
Et votre olfactivisme rendrait folle plus d'une sardine.
Les violons jouent en sourdine
M'accompagneriez vous lors d'une virée Alpine
Vous qui êtes ornées de Nougatines
Dans les bois et les forêts de clémentines
Que nous récolterions afin que l'on dine."

Entendant cette cascade poétique de mots harmoniques,
Les foisses ravies acceptèrent
Et suivirent le loup sans se taire.

L'une enfarinait l'art rythmique,
L'autre montait en neige dans l'hélicoptère
Tandis que mijotait quelques chansons la dernière.

Loup barre et intrigué
N'avait en tête qu'une seule idée.
Une fois à destination arrivé,
Ni d'une ni deux deux,
Se fût les trois que le voyou calamiteux
Dévora.

Mais Quelques minutes plus tard
Des nausées lui remontèrent juque dans le dard.
Les robes portées par les foisses
Eurent raison de l'estomac quelque peu fugace
Du loup Zbékistant.

Moralité:
C'est en s'habillant que l'on devient habile.

Kévin Colin Poête Funaire

mardi 1 septembre 2009

Lettre Pour La Principale Interessée


LETTRE

pour la principale

INTERESSEE

Au fond, quelle serait l’expérience de ma vie sans que la tienne ne s’accroche à la mienne? Tu représentes l’aurore et l’ivresse de mes sinueux chemins, la naissance de l’arbre vendangeur, le biberon de mon adolescence. Quand je songe à nous deux, je bois le lait de notre futur union, je le tette, je le savoure, je m’en délecte goulûment. Il caresse mon gosier doux et mon œsophage dégouline d’espérances hardiment sexuelles.

Comment imaginer une dizaine de secondes ta chevelure insouciante, brillante comme les œufs et le placenta. L’écarlance de ton poil laqué sur mon torse virilement pré pubère. Ton expérience me serait comme l’étoile centrale d’une galaxie. Avec nos centres, nous indiquerons le nord et le sud de nos univers, et nous formerons l’infini.

Commençons à remplir le pamphlet de notre amour montagneux. L'Ouzbékistan n’est qu’une ruse au pays de nos chimères ensoleillées. Faisons jouir l’éternelle jouvence de l’union mythique de ton cynique arrachement. Car sans toi mon cœur saigne. Il pleure le sang de ta chaleur bouillante et reste accroché au barbelé incisant de notre amour.

Ô toi! Affreuse reine de pique qui m’arrache le cœur avec tes mains. Plonge! Serre! Vide mon corps! Purifie mon désir! Tu es le biberon de vie qui nourrie d’amour.

Tu es l’enfant de Vénus et la mère du futur. Je veux t’offrir le lait de croissance qui va bouillir, vrombir, grossir, gargouiller, embraser, enflammer ta poitrine. Je te veux comme terre promise et fertile accueillant l’arbre qui croîtra issu d'une graine amoureuse et de mon arrosoir d’affection passionnée.
Je changerai l’eau en nectar, le sang en vin, la lave en rhum et nous nous enivrerons de désir. Nous serons saoul et nous étriperons la lune. Nous donnerions en cela une signification fabuleuse de nos cratères exquis.

Nous traverserons le lac Baïkal en radeau. Et lorsque tu seras sale mon amour, tu sauteras dans la rivière et je serai ton Raton Laveur.


Kévin Colin, poète Funaire.

jeudi 27 août 2009

Poème Funaire





Un jour , alors que nous passâmes
Gais comme des pinçons
Près des chevignons
Un huicier nous tendit une cloche.

Nous prîmes l'objet en métal, le secouâmes et le fîmes teinté.

"Quoi que vous fîtes
Empreins de gratiné
Ou de cuisses de canard confites,
Pensez à retirer
Les carottes avant qu'elle ne soient cuites"

Depuis ce jour
Aucun potage
Ne fût partagé
Dans la région.


Kévin Colin.

mercredi 26 août 2009

La pose des rails



Dans une précédente chronique (assez médiocre, j’en conviens) évidemment rédigée à l’Imparfait du Subjectif, j’introduisais à l’auditoire plus que restreint dont vous faites partie - vous qui lisez ces quelques lignes- la beauté hypnotique et l’expérience scénique que représentent les Black Feldspaths. Lorsque l’idée d’une rencontre a émergé, j’ai affûté mes questions contre la préciosité d’un rubis sombre, pendant que Dr. Benny raccrochait le wagon. Le train des Black Feldspaths ne fait pas grève et Dr. Benny est sans doute le seul à travailler aujourd’hui sans arrière-pensée collaborationniste. Enjambez le portillon, le train ne sifflera pas trois fois…




De cette première année de fac, j’avais bien le souvenir d’un zouave genre rare et excentrique du nom de Kevin.
Un soir de Mai, mon acolyte bloggeur m’apprit que ce Kevin jouait dans un groupe nommé The Black Feldspaths. Tombé sur leur concert par hasard il semblait un peu agité, encore sous le choc de ce qu’il avait vu et me faisait craindre le pire.
Je me résolus pourtant à en apprendre plus et me jeter dans la gueule du web.

Epoque formidable et des millions de groupes à portée de main, tous jugés en une poignée de secondes. Parfois moins.
On défile le Myspace en orgie rapide de PhotosInfluenceTopfriends, écoutant les premières mesures. Comprendre un groupe n’est plus censé prendre du temps.
Vite ! Vite ! Au suivant.

Il n’y avait aucune raison que les Feldspaths y échappent et j’étais vite rassuré.
Du rock normal, des tentations garage agréables mais habituelles.
Puisque il n’y avait plus de risques je décidais d’allonger ma visite de quelques minutes. En jetant un œil sur les membres du groupe je laisserai même le morceau se terminer!
Mais des noms inquiétants commençaient à apparaitre. Zappa, Nosfell, Devo, Weather Report, Danny Elfman et le concept obscur de Funaire.
Le morceau lui ne voulait plus finir et partait vers des sphères plus denses. Des Chœurs, de l’orgue fou, Du Vibraphone!
Le vacarme terminé, je n’étais pas tranquille mais pas convaincu non plus.
Ce mouvement Funaire dont ils se voulaient créateurs et représentants me semblait un peu plastique.
Puis ce cher Vic Vega me proposa d’assister à une de leurs répétitions.
Banco. J’en aurai le cœur net.

Studio 3. Tirer la porte, lourde étouffeuse sonore. Ils sont quatre, seul un manque à l’appel. Pendant deux heures on essaye de se faire oublier, on observe ces studieux concentrés sur leur musique qui tentent et parfois se trompent, jouant encore et encore.
Voir un groupe dans le contexte particulier de la répétition, c’est voir la bête de l’intérieur.

Là, ca saute aux yeux.

Noomen à la batterie, Brice à la contrebasse, Kevin à la guitare et au chant.
Tous les trois forment un cercle autour de Pablo : chanteur, guitariste, claviériste, vibraphoniste…
Ce Pablo a des airs de Pete Doherty. Un peu dandy, un peu Peter Pan aussi. Compositeur fou, il passe d’un instrument à l’autre dans une fièvre continue, comme s’il choisissait ses ingrédients pour se rapprocher fébrilement du chef-d’œuvre.
Aucun doute, c’est lui le leader.
Raté.
S’il partage chants, guitare et chœurs avec Kevin c’est pour une bonne raison.
Catalyseur, celui là semble jouer pour se prendre la foudre, médium parfois traversé par le fantôme d’Elvis.

Pablo&Kevin…
La fonction rapide fait défiler dans ma tête tout ces duos mythiques… Mick&Keith….ces fratries sonores…Carl&Pete… Comme si la formule magique c’était ça… et eux d’évoquer Jack&Meg.
Il y a bien cette tendance des Black Keys et des Stripes à se placer aux Crossroads, ces riffs aux distorsions brutes et rudimentaires.
Mais l’identité du groupe, c’est un peu l’histoire du cerveau de Syd Barret. Ca ne met pas longtemps avant de partir en sucette. Ce goût pour l’ovni et les grands formats double le nombre de chromosomes dont est doté le groupe de rock standard du 21ème siècle.
Quasi-systématiquement leurs chansons finissent par glisser. Une reverb terrible et psychédélique, un solo de vibraphone, un chant en canon et c’est le pied hors du cadre.

‘’Oh Messieurs J’adore ce que vous faites ! Et vous êtes tellement mieux en vrai.’’
Le MP3 et le Marshall, c’est un peu le combat du Crayola et de l’huile sur toile. A coté de leur jeu live, les enregistrements semblent de simples polaroïds.
La rencontre entre ce son primaire et ces arrangements rêveurs m’imposent de curieuses images, des esprits fluorescents qui jouent en Louisiane, des vaisseaux spatiaux liquides.
Après une accalmie, le vent se remet à souffler dans un solo de clavier et Brice part en walking-bass.
Souvent hors-format 3 minutes, sinueux dans de larges passages instrumentaux.

Je comprends peu à peu le concept de Funaire.
Piquer et arracher avec discernement.
Le rock, le garage, la chanson française, le jazz, l’improvisation, littérature, théâtre… Patchwork 21.
Se faire le marionnettiste des membres désarticulés de mouvements obsolètes et se servir de la musique comme d’un terrain de jeu, juste pour s’amuser à dévaler avec ses instruments ces morceaux en montagnes russes acides.

Puisque aucun mouvement musical ne nait plus et qu’il faut deux ans pour absorber un demi-siècle de musique, on sait que la différence viendra de la composition.
Les Black Feldspaths ont pour eux la vision. S’ils ont de la chance leur centaine d’idée encore en gestation pourrait bien aboutir à des concerts en double looping. Pour l’instant, ils posent les rails d’une attraction prometteuse.



Pas de mise en bouche, rentrons de suite dans le vif du sujet…C’est quoi précisément le Funaire ?

Kevin Colin : Il y a une phrase que l’on aime bien répéter pour définir le Funaire, c’est la prétention d’inventer ce qui existe déjà. La construction du mouvement Funaire est en cours, en projet. A la base il y a nous deux-Pablo Padovani et moi-même- et aussi Adrian Schindler.
Pablo Padovani : Il s’agit pour nous de s’opposer au recopiage qui prédomine chez la plupart des groupes aujourd’hui. On cherche avant tout la création de quelque chose de nouveau à partir du mélange des genres. Et les Black Feldspaths essayent de représenter ce mouvement, cette forme de création.


Donc selon vous, le mouvement Funaire répond à un défaut actuel, à un manque ?

Pablo : Absolument. On ne sent pas bien vis-à-vis de la création actuelle. Beaucoup de groupes refont, et on en a ras-le-bol.


Et le mot Funaire, il a une signification particulière ?

Pablo : Non, on l’a inventé spontanément. Il y a une anecdote autour de la création du mot.
Kevin : C’était il y a quelques années, quand Pablo et moi avons commencé à faire de la musique ensemble, on était au lycée. On faisait la queue pour le self et Pablo était la star d’une bande de gamines. On a joué le jeu et commencé à baratiner toute une histoire à propos du Funaire, comme quoi c’était un mouvement inventé lors d’une rencontre entre Voltaire et Dostoïevski.

Et qui sont, excepté les Black Feldspaths, les artistes les plus funaires ?

Pablo : En fait le Funaire c’est un mouvement artistique, qui englobe donc toutes les formes d’art. Kevin est un poète funaire par exemple, il mêle le burlesque, le surréaliste…Un des artistes de base du Funaire, c’est Beck qui est une référence en matière de mélange des genres.
Kevin : Devo aussi, d’une certaine façon…Et un groupe qu’on aime tous et qu’on juge essentiel, c’est Alright Charlie !


Le Funaire a-t’il une visée plus large, plus globale ?

Pablo : Le Funaire est un cercle de réflexion, de discussion. C’est une façon de réfléchir sur la société actuelle. On est choqués par la réflexion artistique contemporaine qui vise à plaire plus qu’à créer.


Parlons de votre groupe, ça fait longtemps que les Black Feldspaths jouent ensemble ?

Kevin : C’est un duo à la base, entre Pablo et moi. On joue ensemble depuis 2005, quatre ans donc. Pablo compose et je m’occupe des textes.
Pablo : On s’est rapidement rendu compte que ce n’était pas pratique à deux. On a longtemps joué uniquement du rock garage, aujourd’hui on a davantage la volonté d’une musique écrite, avec des claviers…

D’ailleurs, vous considérez que vous en êtes arrivé à quel stade de la carrière type d’un groupe de rock ? Les jeunes loups qui font 25 concerts par mois où le groupe qui a déjà un doigts dans l’engrenage ?

Pablo : On en est à un stade de réflexion, on a intégré une contrebasse et un cor d’harmonie, ce qui nous offre de nouvelles possibilités. Mais on recherche toujours, on a le souci d’être en constante évolution.

En écoutant votre musique, on a du mal à cerner précisément vos influences…

Kevin : Zappa pour la façon de composer. Higelin, Hyperclean pour les textes…
Pablo : Je citerais même Dionysos, pas pour les sonorités qui sont différentes mais pour cette volonté de créer des ambiances
Brice (contrebassiste) : on a la même mécanique du cœur !
Pablo : Les Doors aussi…

Et comment on arrive à se détacher de ses influences pour créer quelque chose de vraiment unique selon vous ?

Kevin : On prend le La des Doors, le Mi d’Hyperclean et le Fa# de Zappa…
Pablo : L’âme du groupe vient de la somme de nos personnalités. C’est la rencontre de nos univers respectifs qui forme les Black Feldspaths. On a même des personnages scéniques. Kevin est un peu le Elvis raté, il joue avec l’absurde et le burlesque, il a un bon contact avec le public. Alors que moi je suis plus sombre, j’ai un rôle de savant fou penché sur son clavier, je m’inspire de l’expressionisme allemand.

Comment composent les Black Feldspaths ?

Pablo : Je suis incapable d’écrire une ligne de texte. Je compose une chanson comme si j’écrivais une histoire, je n’écris pas selon le schéma couplet-refrain. Et puis la composition est toujours éclatée. Je peux commencer à travailler sur une chanson en juillet et ne la reprendre qu’en décembre.
Kevin : Après, j’essaye de structurer un peu le résultat. Et pour les paroles, j’essaye également de créer une histoire. Mais parfois, les paroles sont de la pure arnaque, je ne choisis les mots que parce qu’ils riment.
Pablo : Je donne des idées d’orientation du texte aussi. Puis je m’occupe des arrangements. Je suis vraiment intéressé par tout ce qui est sonorités. Et puis c’est un état d’esprit particulier. On essaye de réfléchir en jazzmen, à la façon de Sgt. Pepper, on mêle les influences.
Kevin : On a une chanson en cinq mouvement, à la manière de Atom Hearts Mother de Pink Floyd, c’est l’idée d’une âme qui s’envole dans un univers psychédélique, mystique et qui se questionne, qui hésite entre retourner sur terre ou s’envoler à jamais, il y a une lutte entre le néant et l’absolu. Finalement, l’âme choisit le néant mais avec le Bien puisqu’elle décide de se changer en fleur de coton pour avoir une chance d’être utilisée pour la fabrication de sous-vêtements et de se retrouver dans la petite culotte de sa copine…
Pablo : …Ce qui introduit une part de rationnel. En quelque sorte, l’âme fait l’amour avec le bien. Le tout avec le vocabulaire de Kevin, empreint d’absurde. D’ailleurs, sur scène nous sommes des stéréotypes de nos personnages, on grossit le trait. On a même prévu des performances théâtrales et du Air Guitar avec un ami qui s’appelle Eranox-le-Furieux et qui a pour occupation de squatter la scène avec différents groupes et de faire semblant de jouer de la guitare en même temps qu’eux et donc de se faire aduler comme un membre du groupe car tout le monde ne calcule pas qu’il joue les mains vides. Il a même réussi à le faire avec les Plastiscines !

Finissons par une question tout sauf originale…Des projets pour les semaines et les mois à venir ?

Kevin : Des concerts ! A Paris le 19 février au café Montmartre. Peut-être le 24 février à la scène Bastille aussi. A Toulouse le 13 juin.
Pablo : Kevin cherche des dates pour son nouveau groupe, The Simon Monceau’s Poetry, qui mêle poésie funaire et musique. On va faire des musiques de films aussi, et enregistrer un clip. Ah ! Et continuer d’insulter des groupes !




Dr. Benny & Vic Vega



"La réponse est un mirage dedans"

Qui est ce qui revient manger des myrtilles ?

Qui à envie d’un strapontin ?

Ou sont passés les raisins secs ?

Combien sont-ils dans mes cheveux ?



Qui est ce qui va descendre la fille ?

Qui pendra donc le sopalin ?

Tu veux une bière contre un kopeck ?

Qui mange un steak quand il est bleu ?

Faut-il ranger les arbres en feu ?



Pourquoi quand quoi qui comment ca

Ou donc Bien qui fait quoi quand quoi

Car qui donc fait quoi qui fait qui

Quand est quoi fait comment kepis

Tu aimes tu aimes le kangourou

Tu mange des nèmes quand le gourou

T’amène des reines dans les genoux

Sur les rotules dégénérées

Régénéré des camps d’Ouroux

Ou les ripoux font des salles coups

Prostitués aux arme a chats

Des acharnés encharmenteur

Promoteurs de l’immobilier

A faire l’affaire comme des coiffeurs

Quand t’es coiffé comme un képis

Tu aimes tu aimes le kangourou



Pourquoi quand quoi qui comment ca

Ou donc Bien qui fait quoi quand quoi


Kévin Colin Poète Funaire